Dernières mises à jour: 8 Avril 2019 Outre-Tout
de Lamin Lodge, Gambie
à St-Martin, Caraïbes
Dufour
44, appartenant à Société MALO (St Martin).
Construit
en France par Dufour
Yachts en 2004.
Equipage: Stan & Josiane |
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25 Mai 2014 10h00 |
Arrivée à Saint Martin. Nous jetons l’ancre dans la baie de Marigot le dimanche 25 Mai à 10H00 du matin. Mise à l’eau de l’annexe puis démarrage du moteur hors-bord qui passe par un nettoyage complet du carburateur… et le refroidissement du hors-bord ne marche plus (pas de pissette !). Dès le lundi matin, je dépose le hors-bord à l’atelier mécanique de Glenn pour révision du refroidissement, prend les renseignements pour achat d’une hélice du moteur principal chez Volvo, de l’étai et des bas-haubans chez le gréementier… Mardi 27 Mai : j’ai enfin un premier contact avec Sabrina qui va prendre en charge le bateau. Nous convenons de mettre le bateau à sec sur un chantier ici et que je passe rapidement la main à son équipe qui va se charger des réparations et de la remise en bon état du bateau. Mercredi 28 Mai : Josiane s’envole vers d’autres aventures. Un grand merci à elle d’avoir participer au retour du bateau jusqu’ici. Puis, avec l’aide de l’ami Mike & de son super moussaillons James (qui à déjà 4 ans !), Antoine nous remorque jusqu’à la darse du chantier Geminga. Dès vendredi nous pourrons mettre le bateau à sec. Vendredi 30 Mai : le bateau est mis à sec au chantier GEMINGA. Je dépose la grand-voile, nettoyage et rangement… et je débarque du bateau. Au revoir Outre-Tout ! |
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2 Mai 2014 12h00 |
Départ de Mindelo pour 2200 miles à parcourir sur la route orthodromique jusqu’à St-Martin. Nous sommes 2 à bord : Josiane & moi. La météo prévoit des vents portants de 10 à 15 nœuds maximum la première semaine. Pour éviter les zones de vent faible que l’on pourrait croiser dans les 18°N 50°W si une dépression nord atlantique poussait l'anticyclone des Açores vers le sud, je prévois de suivre une route au sud de l’orthodromie, passant dans les 12 à 13°N et 50°W. Si on peut maintenir une vitesse de 6 à 7 nœuds nous serons à St-Martin dans une quinzaine de jours ?… La 1ère journée de navigation, avec des vents du nord de 15 à 18 nœuds, se passe pour l’essentiel à surveiller le pilote automatique et peaufiner ses réglages (valeur de réponse, niveau de réponse, gain de barre…etc etc) de sorte qu’il se comporte en ‘bon’ barreur avec des amplitudes de mouvement de barre optimum. Du côté énergie, l’hydro générateur ne compense pas complètement la consommation du bord : pilote automatique, instruments et feux de navigation. Nous devrons donc faire entre 1 et 2 heures de moteur par jour pour maintenir la charge des batteries. Lundi 5 mai 12h30, 4ième jour de navigation depuis Mindelo, nous sommes à 1767 miles de St-Martin. A mon réveil je constate que nous avons perdu le trainard de l’hydro générateur !! La pièce en acier de 12mm d’épaisseur sur laquelle est fixée la manille inox de 8mm du bout de trainard a cassée !!! Incroyable mais vrai, l’ Aqua4gen aura fonctionné correctement pendant 8 jours… j’adresse mes félicitations aux concepteur de la chose L !! Pour la production d'énergie nous ne pouvons donc compter que sur le moteur principal. J’évalue que 4 heures de moteur par jour sont nécessaires pour produire l’énergie de bord… Heureusement nous avons le plein de gasoil en réservoir (250 litres) et 8 bidons de 20 litres, soir au total 410 litres soit environ 250 heures d'autonomie à faible régime moteur. Mardi 6 mai vers 10h00, 5ème jour de navigation, la pompe électrique du circuit d’eau sanitaire est HS !! Nous avons a notre disposition 2 jerricans de 20 litres et 30 litres d’eau minérale, plus le contenu des 2 réservoirs (400 litres) qu’il faudra puiser par les trappes de visite au fur et à mesure de nos besoins. A moins que je puisse réparer la pompe ou la remplacer par une pompe en état prise sur l’une des 2 vidanges de douche ?... Nous constatons également que 2 coulisseaux de grand-voile sont cassés, le premier au dessus du ris 1 et le second au dessus du ris2. Ils ont dus casser au cours des nombreuses prises de ris sous les grains matinaux. Il n’y a pas d’urgence à les remplacer pour l’instant. Mercredi 7 mai vers 3h00 du matin, Josiane est de quart et me réveille car le vent fraichi légèrement à cause d’un passage nuageux. Il faut réduire la toile… Je choque le génois en restant au portant et essai d’enrouler, mais l’enrouleur reste bloqué!... du coup, le génois faseille plus que prévu et fait un joli « soutien gorge » sur l’étai !... Je vais à l’étrave voir de près ce qui se passe: le bout de l’enrouleur est passé sous le tambour et le coince… je décoince ça rapidement, défait également les tours d’écoute qui se sont fait autour de l’étai… et le génois se remet a faseiller normalement. Ouf !! Mais surprise L ! La drisse de génois casse en tête de mat et le génois descend tout seul ! On se retrouve avec le génois sur le pont, et un ris dans la grand-voile. Je choisi de faire route comme ça jusqu’au matin, nous sommes entre 3,5 et 4 nœuds… De jour, je monterais en tête de mat pour y changer cette drisse : un grand moment à 16m au dessus de la houle atlantique J… Vers 14h nous voulons récupérer cette drisse de génois coincée en tête de mat. Je me fais donc hisser par Josiane au winch électrique… Là haut, correctement balancé par la houle, le constat n’est pas fameux : l’étai est fortement dé-toronnée avec plusieurs torons cassés, le câble est visiblement proche de la rupture, et la drisse de génois est coincée dans le câble endommagé!!! Le génois n’est donc plus utilisable sans risquer le démâtage… Par sécurité j’ajoute la drisse de spi et la drisse de trinquette sur les cadènes d’amure de génois et d’étai largable, de sorte que le mat reste tenu vers l’avant dans l’éventualité où l’étai cède définitivement. Le génois est plié et rangé jusqu’à nouvel ordre… Et nous faisons route sous grand-voile seulement L ! Nous avons parcouru 600 miles depuis Mindelo, et il nous reste 1500 miles à parcourir au portant. Cette traversée, avec seulement la grand-voile, va donc être bien plus longue que prévue… heureusement l’avitaillement au départ a prévu une éventuelle « infortune de mer » qui fasse durée le voyage plus que d’ordinaire. Vendredi 9 Mai entre 3h00 et 8h00 du mat’ les grains se succèdent, donnant une petite pluie et des vents fraichissant jusqu’à 28 nœuds. Nous les passons avec un ris dans la grand-voile, le bateau avance entre 6 et 7 nœuds. Dans la matinée, alors que le temps est revenu au beau avec des vents de 8 à 12 nœuds, le bout de ris 1 avec sa poulie de chute de GV tombent sur le pont ! L’axe goupillé qui maintient son émerillon sur une manille sanglée à la voile est perdu… nous remplaçons cette poulie de ris 1 par une poulie ouvrante disponible à bord. Dimanche 11 Mai, 10ème jour de navigation, à mi-distance entre Mindelo et St-Martin. Nous fêtons la mi-parcours avec un apéro spécial : tartines
« beurre salé, jambon cru & cornichons » sur pain frais de Josy-Boulangère, accompagné d’un excellent champagne
discrètement embarqué par mézigue J… J’en profite pour lever ma coupe
à la mémoire du vieux Bob. One
Love ! Et toutes mes pensées vont vers p’tit Félix et sa sœur Kiné laissés à
Dakar depuis déjà 1mois ½. Ils me manquent tellement L. Lundi 12 Mai, la météo reste quasi invariable avec
des vents d’ENE de 15 à 20 nœuds et une mer peu agité avec houle de NE de 1,5m
à 2m. De gros cumulus de beau temps, surtout en deuxième partie de nuit, nous
lâchent quelques gouttes au passage, et le ciel est clair et bleu pendant les
heures chaudes. Le bateau avance
entre 4 et 5 nœuds sous grand-voile seulement. Chaque jour nous parcourons
entre 100 et 120 miles. Nous sommes maintenant à moins de 1000 miles de notre
destination… Mardi 13 Mai : 10h00 à 886 miles de St-Martin. Depuis 4h du matin, le pilote automatique est en alarme « Batterie faible » permanente, y compris lorsque le moteur tourne et donc avec les batteries chargées à 14 volts! Cependant le pilote suit encore le cap en mode AUTO, mais : 1. l’alarme permanente affichée sur l’écran du pupitre masque toutes autres informations et le Bip-Bip-Bip strident et fort désagréable est impossible à faire taire, 2. quand on passe en mode AUTO l’alarme se met en branle et les touches du pupitre deviennent inopérantes à l’exception de la touche STANDBY ! De sorte qu’on ne peut ni ajuster le cap voulu, ni modifier les paramètres… 3. cerise sur le gâteau : le mode VENT ne fonctionne plus ! En conséquence, la seule option exploitable est le mode AUTO. Et pour cette nav’ à des allures portantes proche de l’empannage, nous sommes « condamnés » à pister les variations de direction du vent et à corriger le cap demandé au pilote via une procédure du genre « STANDBY – adaptation du cap à la barre – AUTO »… Que du bonheur LL!! J’ai pour avis qu’a ce stade, le calculateur SmartPilot
S2 a des problèmes d’ordre « digestif » causés par une incompatibilité
d’humeur entre son SeaTalk et le SeaTalkNG
du pupitre P70 L… ce qui pourrait peut-être aussi
expliquer l’alarme « NO RUDREF » ?!... Quoi qu’il en soit : ·
J’adresse mes félicitations de navigateur dépité aux abrutis (le mot est
faible !) chez Raymarine qui ont : 1. assuré la compatibilité ascendante
du réseau SeaBlablabla 2. scandaleusement et proprement
supprimé le rétro-éclairage des touches du pupitre de commande. ·
Je suggère : 1. aux dits abrutis de naviguer, de
préférence en solo, par nuit noire et vent variable en force et direction
avec leur merveilleux Pêt70 J! 2. à la société Raymarine de reverser
leurs substantiels économies de rétro-éclairage des touches aux assureurs de
gréement J! 3. aux distributeurs Raymarine de
déconseiller à leurs clients l’usage de répétiteurs SeaTalkNG sur calculateur SeaTalk. De plutôt les orienter vers un changement de
tous leurs instruments. Les clients seront ravis de devoir changer leur
électronique et d’étudier les offres concurrentes. Et la dite concurrence
devrait en profiter pour faire une jolie promo du genre « reprise de vos
instruments Raymarine STxxxx obsolètes… » J! 16h30, par 12-15 nœuds de vent et houle arrière, un
inévitable coup de roulis du bateau fait claquer la grand-voile et la cadène
articulée de tenue du palan d’écoute de grand-voile en bout de bôme s’arrache
de son logement ! Le
palan d’écoute tombe dans le cockpit, et la grand-voile faseille par le
travers ! Immédiatement, nous mettons
en route le moteur, bateau à 45° du vent et affalons la grand-voile pour
« réparer » ça. A y regarder de près, les logements rivetés de la
cadène articulée sont mal montés : ils sont trop écartées de quelques 10mm…
N’ayant pas de perceuse, riveteuse et rivets pour refaire ça dans les règles de
l’art… le système D s’impose avec un simple bout en triple autour de la bôme
(abondance de sécurité
ne nuit pas !) qui nous suffit
pour remettre le palan d’écoute en place. Avant de renvoyer la grand-voile,
nous en profitons pour lui remplacer ses 3 coulisseaux cassés. A l’occasion, de cette
mésaventure… un ennui venant rarement tout seul… nous constatons que le
moteur ne propulse plus bien fort. En effet, à 1500 tr/mn le bateau n’est
qu’à 1 nœud au lieu des 4 à 5 habituels L!! Avant d’arrivée, il faut donc envisager un arrêt
en mer pour contrôler la présence et la propreté de l’hélice en plongée
? D’autant plus qu’avec seulement
la grand-voile, les éventuels bords de près des derniers miles nautiques ne
seront pas des plus performants… Dimanche 18 Mai :
17ième jour de navigation, et 4 jours de pétole consécutifs :
les vents sont maximum entre 5 et 8 nœuds, souvent inférieur à 5 nœuds,
généralement E à NE mais on a vu aussi du S à SE et même un peu de
Nord ! La nuit dernière et ce matin, il a plu pratiquement en
permanence, une pluie fine. Le bateau avance mollement entre 0.5 et 3 nœuds
et nous parcourons royalement 50 à 60 miles par jour… Depuis déjà 2 jours le pilote automatique
est en grève, son embrayage semble
ne plus ‘accroché’. Donc nous nous relayons à la barre 24 heures sur 24...
Et, suite à un bain de mer je confirme que nous n’avons plus d’hélice ! La situation n’est donc pas brillante :
seulement la grand-voile, plus de propulsion possible au moteur, plus de
pilote automatique, plus d’accès simple à l’eau douce… L L Mais le moral reste bon et on avance doucement
vers St-Martin qui n’est plus qu’à 540 miles J Vendredi 23 Mai :
le vent d’Est est là, 18 à 25 nœuds maxi. On avance sde
3.5 à 5 nœuds avec 2 Ris, houle dans le dos de 2 à 2,5m. On a 2 ris dans la
GV pour la sauvegarder , cette nuit une déchirure
est apparue alors qu’on avait 1 ris et par 20-23 nœuds de vent arrière :
déchirure
de 40cm sur la chute, sous le gousset de latte, entre le ris1 et les
ris2 ! Nous ne sommes plus
qu’à 120 miles de St-Martin. Arrivée possible Dimanche pour mouillage à la
voile ( sous GV seule et avec 2 ris L ) en Baie de Marigot dans 3 à 4m d’eau à qqs 500m du rivage et du pont levant… De là on organisera
cette réparation d’hélice + étai + etc etc ! Dimanche 25 Mai : 5h20 TU (2h20 locale ?) , nous sommes à l’entrée nord-est du canal d’Anguilla, canal de 3 à 4 miles de large entre l’ile Anguilla et celle de St-Martin. Il y a 16 à 18 nœuds de vent d’est et une houle de 1,5 à 2m. La nuit est très noire sans lune, et entrer de nuit en baie de Marigot ne m’enchante pas, d’autant moins sans moteur et seulement la GV avec 2 ris … nous faisons un essai de près : nos bords ne sont même pas carrés, ils sont carrément à plat (180°) sur le fond ! Dans ces conditions, et étant donnés que le dernier bord avant le mouillage devra être ce qu’on peut faire de mieux au près L L … nous choisissons de faire des ronds dans l’eau jusqu’au jour… l’entrée ne sera pas plus facile, mais au moins on y verra clair J ! 9h30 le jour pointe, nous faisons route vers le mouillage en baie de Marigot et nous rendons compte qu’un toron est cassé au niveau du sertissage supérieur sur le bas hauban babord !! Il est temps d’arriver … car on aura bientôt plus de grand-voile possible !!! A 10h00 nous jetons l’ancre en baie de Marigot. |
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16 Avril 2014 07h30 |
Arrivée à Mindelo et mouillage en baie de Porto Grande devant la marina par 6m de fond avec une mauvaise surprise : les 60 mètres de chaine de mouillage de 10mm, au fond de la baille à mouillage sont un énorme bloc de rouille qu’il faut casser au marteau… après 30 minutes de bagarre avec la rouille nous arrivons finalement à jeter l’ancre ! Nous mettons a sécher sur le pont 3 coussins du carré qui ont pris l’eau hier suite à la rencontre d’un hublot de roof ouvert et une improbable grosse vague qui nous a surpris et submergé le pont… J’assure les 3 coussins avec un bout pour éviter qu’ils ne s’envolent et les garder plaqué sur le pont, et nous descendons à terre pour les formalités d’entrée au Cap-Vert… A notre retour en fin de journée, les rafales Mindelese ont été les plus fortes ! Et 1 coussin s’est envolé !!! A Mindelo, nous devons peaufiner la préparation du bateau (carénage, entretien moteur, mise en route liaison data AIS/PC…), compléter l’avitaillement en produits frais et recevoir de France, via DHL, le nouveau pupitre de pilote automatique. Nous espérons une courte escale. Selon Eric qui nous expédie le colis, il pourrait arriver à Mindelo en début de semaine prochaine ?... Le 23 Avril, le colis devrait être là ? Mais aucun avis DHL n’est encore arrivé à la marina ! Il faut donc pister le colis à l’aéroport de Mindelo. Le samedi 26 au matin je récupère enfin les documents d’expédition du colis (merci DHL qui ne fait pas son bouleau L !). Là, les douaniers expliquent qu’il faut obligatoirement mandater un transitaire en douane pour un document attestant qu’il n’y a pas de taxes à payer… Le lundi 28, le transitaire me fait le document en question et me déleste de 90 euros. En résumé : pour 700 euros de marchandises, le document de transit pour être dispensé de taxes coûte quasiment aussi cher de que les taxes en question L !... Le 29, le colis est enfin là : il arrive au bateau sous escorte douanière, évidemment pas gratuite non plu ! J’installe rapidement le nouveau pupitre P70 du pilote en remplacement du ST7001 qui est HS. Les essais à quai puis en mer mettent en évidence un nouveau souci : quand on embraye le pilote, l’alarme «NO RUDREF» retenti quelques secondes, puis cesse, et ensuite le pilote fonctionne correctement en mode AUTO et en mode VENT. Mais sans recevoir de données du capteur d’angle de barre, donc notamment sans avoir de limite d’angle de barre maximum… Par conséquent avec le risque que la barre vienne en butée, et que le pilote continue à forcer pour finalement endommage le moteur rotatif ?!! Le 30, le bateau est à la marina pour les derniers préparatifs (pleins d’eau, gasoil et nourritures terrestres). Je tente d'obtenir des infos auprès des techniciens Raymarine, mais leur téléphone ne répond pas et leur mail reste muet… Alors, les essais en mer établissant que le pilote suit correctement le cap demandé, j’envisage de faire la transat avec le pilote dans cet état : donc sans exploiter les fonctions de virement de bord et surtout en gardant un œil attentif sur l'angle de barre de sorte de ne jamais forcer sur les butées de barre ! Nous faisons donc rapidement les derniers achats de produits frais et allons faire nos formalités de sortie du Cap-Vert… mais le 30 à 16 heures, les autorités sont déjà en grand week-end de 1er Mai. Il ne sera pas possible de faire les formalités avant le 2 Mai! Nous larguerons donc les amarres le 2 Mai… |
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11 Avril 2014 08h00 |
Départ de Lamin Lodge au lever du jour et marée haute pour 580 miles jusqu’à Mindelo. Nous sommes 4 à bord : Josiane et moi, plus Samuel & Sabrina qui embarquent avec nous jusqu’au Cap-Vert. Nous partons avec des vents de W à NW de 10 à 12 nœuds. Nous sommes donc au près, ce qui est plutôt une bonne nouvelle car cela nous permet de naviguer barre « bloquée » et de faire route sans pilote automatique et donc sans avoir à tenir la barre. Petit à petit le vent adonne. A partir du 3ème jour, à 150 miles de l’île de Boavista, le vent s’établit au NNE 15 à 18 nœuds nœuds et le bateau file à 7,5 nœuds travers au vent tribord amure, avec un ris dans la grand-voile et le génois complètement déroulé, et nous barrons 24h/24. L De petites mauvaises surprises en route : · L’écoute de grand-voile casse le 2ième jour : la longueur restante est suffisante au près. Puis casse encore le 2ième jour, et nous devons la remplacer avec une écoute neuve disponible à bord. · Un taquet coinceur rend l’âme, sur le block de 3 coinceurs sur le roof à tribord: un ressort de rappel en inox a cassé. · De temps en temps le GPS ne donne plus de position: il faut couper/rallumer tous les instruments pour que le GPS redevienne ok ! · Assez fréquemment l’écran du GPS traceur Raymarine C120 s’éteint et se rallume tout seul !! Ce n’est pas très rassurant, mais qu'importe puisque j’ai avec moi un GPS de secours sur port USB de l’ordinateur portable… et aussi un sextant dans la table à carte mais évidemment sans éphémérides L. J Et aussi de bonnes surprises : · L’hydro-générateur produit suffisamment d’énergie électrique pour ne pas avoir à recharger les batteries avec le moteur principal… Mais le frigo et le pilote automatique en panne ne tournent évidemment pas ! · Ciel bleu, mer belle, soleil, bonne table et bonne ambiance à bord. Nous arrivons à Mindelo le 16 Avril au levé du jour. Soit 580 miles parcourus en 5 jours, ce qui n’est pas si mal sachant que les 3 premiers jours de près étaient avec « barre amarrée » et réglage de gréement "moyen" de sorte que le bateau ne soit pas trop ardent et que nous n’ayons pas à barrer 24h/24… |
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02 Avril 2014 |
Josiane et moi arrivons en Gambie, au mouillage de Lamin Lodge avec Chaka qui attendra ici pendant mon absence… En attendant de mettre Chaka sur corps mort et pour faciliter les transbordements d'avitaillement, batteries et autres affaires personnelles, nous nous mettons à couple de « Outre-Tout ». Le voilier « Outre-Tout » est au mouillage de Lamin Lodge depuis déjà 2 ans. Nous nous mettons au travail pour sa remise en route et les préparatifs en vue de la transat jusqu’à St-Martin via Mindelo au Cap-Vert : ·
Remplacement des batteriies de
service (3x100Ah) et moteur (1x100Ah). ·
Collage des plafonds du carré
dont les velcros sont décollés. ·
Pilote automatique Raymarine
ST7001 SmartPilot HS : le moteur électrique du pilote est bloqué par la
corrosion, et le pupitre de commande est hors service. Abdoulaye, bon
électro-mécanicien nous aide au démontage du moteur corrodé, fait sa révision
et change les roulements à billes défectueux. Nous devons commander un
pupitre de commande ST7001 que nous recevrons au Cap-Vert. Les premiers 500
miles se feront donc sans pilote automatique... ·
Mise en place des voiles
(grand-voile & génois sur enrouleur) et de toutes les manœuvres
courantes. ·
Hors bord Mariner 5CV
bloqué : Paul, petit mécanicien de Serekunda nous débloque ça et fait un
graissage complet du moteur. ·
Liaison data entre AIS & PC
inopérante : malgré toutes mes tentatives et vérification de toutes connexions
de l’AIS, celui-ci refuse de transmettre quoi que ce soit au PC via la
connexion sur port série/USB ! ·
Légère fuite d’eau de mer sur la
pompe à eau de mer du moteur principal Volvo. ·
Gazinière : 1 feu et le four
sont OK. 1 feu est HS pour cause de corosion. ·
Convertisseur 12/220Volts
600Watts défectueux : nous le remplaçons par un convertisseur 1000Watts
que l’ami Alain nous vend pour la modique somme de 3000 Dalasis. ·
Fixation de 2 chandeliers
défectueuses à tribord avant : je modifie donc le passage du bout
d’enrouleur de génois pour ne pas forcer sur ces 2 chandeliers. ·
L’embout de tangon est corrodé ++
et refuse de fonctionner ! ·
Réparation de l’éclairage du
compas de route au poste de barre (inndispensable pour barrer proprement de
nuit)./ ·
Couture du bimini (fermeture
éclair) et du fourreau cuir de la barre à roue ·
Les 4 winchs de cockpit sont
colmattés : un bon entretien et graissage et tout va mieux. ·
La carène est un peu colonisée
par les huitres de palétuvier : mais cela part assez facilement avec un coup
de spatule en plongée. ·
Installation de
l’hydro-générateur Aqua4gen sur le balcon arrière Le 10 Avril nous sommes prêts à partir sans pilote automatique. Tant
pis il faudra barrer ! Nous larguons les amarres le 11 au petit matin à
l’étale de marée haute… |
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